Mathieu Cardin
Il y
a un tableau. Derrière lui se trouve la vérité. Si vous la voulez.
Vous
pouvez passer devant et le regarder
mais il préférait que vous voyez ce qu'il y
a derrière.
Vous êtes privilégié
Mathieu Cardin utilise ce qui est à sa portée.
Carton,
vis, fourrure, colle, tasse à café.
Des traces brutes de sa démarche et de son
imagerie.
Dichotomie ou le caractère invisible de l'horizon. Il y a un tableau
derrière
lui se trouve la vérité.
Un horizon artificiel construit.
Qui se déconstruit
dans votre esprit.
Mathieu Valade
La symbolique du cerf
est puissante. À la fois écusson de la noblesse, associé à la foi catholique en
occident médiéval, effigie de la déesse protectrice au Japon, esprit de la
bonté chez les chamans amérindiens, le cerf est aussi la proie, le gibier. Montée
sur un grand socle, la sculpture propose un aspect monumental, positionnant
l'animal dans une posture noble. Par contre, la vidéo reflétée dans les
fragments de miroir nous fait sentir l'aspect proie de l'animal.
Bertrand Carrière
Jubilee
cherche à éveiller le souvenir du raid de Dieppe (19 août 1942) où 1400
hommes tombèrent sur les plages de Normandie. Plus de neuf cents d’entre eux
étaient canadiens. L’artiste a photographié des hommes d’aujourd’hui, qui
prêtent leurs visages aux hommes d’hier. Ces photographies ont ensuite été
installées sur la plage de Dieppe. Jubilee évoque la paix, la mémoire et la
volonté de créer une archive imaginée, là où souvent les victimes n’ont pas de
noms ni de visages.
Jeffrey Poirier
Dans
ses récentes recherches, Jeffrey Poirier aborde la notion de corps
étranger, laquelle constitue un motif polémique qui questionne les rapports que
nous entretenons avec notre environnement immédiat. Dans une approche
semblable à l'expérience esthétique générée par la contemplation de la nature,
l'artiste tente d'amener une quantité de signes menant à une compréhension
plus ou moins directe de la forme et de son dynamisme. Dans la lignée des
dernières explorations formelles de Jeffrey Poirier, le projet aborde la
transformation d'éléments de nature prosaïque en ensembles
esthétiques.
En
concordance avec le premier élément de son mandat. Veiller au maintien de
l’honneur de la profession artistique et à la liberté de son exercice, le RAAV
se propose de contrecarrer, parfois avec une touche d’humour, les perceptions
et les préjugés courants, à propos des artistes en arts visuels. Notre objectif
est d’informer et de sensibiliser le grand public aux diverses réalités
professionnelles, personnelles ou socio-économiques que vivent les artistes en
arts visuels au quotidien.
Guylaine Séguin
Le
site choisi est caractérisé par des corridors blancs sans fin où le temps
semble suspendu et où l'espace semble générique. Aller et venir interpelle le
passant qui les traverse distraitement en étant interrogé par des
trompe-l'oeil, en portant son attention à des détails banals de
l'environnement, en proposant une vision esthétique de ce qui ne semble pas
l'être. Ce projet questionne parallèlement la réalité et la fiction de
l'image et du lieu, agissant comme un ancrage dans l'immédiateté de cet espace,
comme une invitation à s'y relier.
Mike Patten
Le
projet est la construction d'un tipi fait à partir de cigarettes
artificielles géantes. Ce symbole iconique de la vie autochtone traditionnelle
parle d'une culture qui part en fumée et aussi du business de type Las
Vegas de vente de cigarettes sur les réserves.
Lalie Douglas
D’abord
exposé en décembre sur la place Gérald-Godin, Vers l’hiver y présentait un
voyage en trois parties vers le cœur de l’hiver. Pour cette nouvelle
version, retravaillée pour l’édition 2014 du festival, l’histoire sera cette
fois-ci racontée à l’envers, tel un retour vers le printemps. Ces trois
boîtes racontent une histoire en trois temps d’un voyage glacial partant de
l’Arctique vers les forêts de conifères du nord du Québec, pour finalement
revenir aux paysages familiers d’ici. Un périple partant de la noirceur de
l’hiver allant vers la lumière du printemps.
Margo Majewska
Décontextualisant
l’allégorie de la caverne de Platon, cette installation transforme les couloirs
familiers du sous-terrain de Montréal en un univers caverneux fantastique.
Animée par les silhouettes des passants se mélangeant aux ombres projetées sur
la toile de papier géante, l’œuvre explore la relation entre les phénomènes
métaphoriques et notre perception de la ville souterraine. Les tectoniques de
Platon offrent une expérience interactive et invitent les participants à
s’interroger sur la notion d’enracinement – présentée ici comme possédant de
multiples facettes et changeant constamment d’environnement.
Martine Viale
Le
projet Ma intervalle est un projet échelonné sur une année, incluant
différentes actions performatives, en espace galerie et en espace public,
dans différentes villes à travers le monde (Nicosie-Chypre, Curitiba-Brésil,
Tel Aviv-Israël, Montréal-Canada). Utilisant l’idée d’abris comme image
centrale, Martine Viale s’intéresse particuliè- rement aux espaces-intervalles;
espace-temps qui relie les gens, les choses, les mots, le temps. Ce que
les japonais nomme le MA, peut être traduit par un intervalle dans le temps et
l’espace ; le vide qui contient tout.
Khadija Baker
Ses
performances in situ se caractérisent souvent par une narration
expérimentale qui évoque des expériences immédiates chez le spectateur, car ce
dernier devient un témoin de ces histoires de déracinement. Il devient
cette structure sur laquelle la performance Ma petite voix ne peut pas mentir
est conceptualisée. Le public est invité à avoir un contact direct avec
l'artiste et son vécu.
Chun Hua Catherine Dong
Un
aspect de son travail interroge l'utilisation des gestes corporels comme
une forme de représentation. Elle explore des phénomènes culturels pour
comprendre la vie sociale de l'être humain. Les autres mots est une
performance d'une série dont le titre est The Rice Performance Series.
Avec
des gestes minimalistes, elle questionne la communication et les
phénomènes linguistiques.
René Derouin
Dans le
cadre de la 15e édition de MONTRÉAL EN LUMIÈRE, à la Galerie Lounge TD
présente Éclipse, une exposition inédite signée René Derouin, une sélection
d’œuvres récentes créées expressément pour l’événement, chacune d’elle jouant
avec la lumière et les contrastes. Artiste émérite et lauréat du prestigieux
prix Paul-Émile-Borduas, René Derouin ancre son travail dans
l’américanité, rendant ainsi hommage à notre identité et ses territoires depuis
plus de 50 ans.
Nuit blanche à Montréal - Place des Festivals.
Photographies: Marie-Andrée Côté
Source: ARTSOUTERRAIN